Habitat ancien
« Les volumes et les façades d’une maison appartiennent autant au propriétaire qu’à celui qui les contemples… »
L’habitat de nos campagnes reste une des richesses incontestables de notre patrimoine. Il est vrai que depuis quelques décennies, l’habitat rural et fermes paysannes font l’objet d’efforts pour la réhabilitation et de la rénovation de ce patrimoine. Il est encourageant de découvrir certaines initiatives personnelles et aides informatives de nos collectivités.
"Dans notre promenade en pays toulousain à la recherche de l’habitat ancien, autour de Toulouse et jusqu’aux confins des coteaux du Gers, où les maisons de la région de Cadours subissent déjà nettement l’influence de la maison gasconne très visiblement marquée par les traditions aquitaines.
Les vieilles habitations, par la façon dont elles ont été construites témoignent du genre de leurs premiers propriétaires. L’habitation rurale emprunte au sol sur lequel elle a été édifiée ses matériaux de construction (d’où les mares). Faute de pierre, les murs sont construits en briques « crues », c’est çà dire non durcies au four et obtenues par un mélange de terre glaise et de balle de blé appelé pisé. Pour assurer la solidité des différentes couches de briques, un mortier de terre glaise suffit. Les murs se dressent sur des fondations précaires. La solidité de ces murs est suffisamment solide à condition de ne pas dépasser 5 à 6 mètres de hauteur."
La maison du paysan donne la solution vitale qui est de savoir comment s’établissent les rapports des hommes, des bêtes et des biens. Une pièce reliée au local d’habitation par une porte devient l’écurie. Il peut ainsi, sans sortir de chez lui, rester en contact permanent avec ses bœufs ou ses chevaux.
COLLINES DE LOMAGNE :
Ferme de la Lomagne argileuse (1ère moitié du XIXème siècle) en brique crue et enduite d'un mortier de chaux aérienne. Un "amban" sert d'abri. Au-dessus, le grenier-pigeonnier est soutenu par des piliers de bois. Le double toit qui descend très bas déborde largement. A droite portes d' l'étable et à l’arrière un chai situé généralement au nord . Seules de petites meurtrières diffusent de la lumière. On y trouve également un four ( photo prise dans un habitat "ferme de la lomagne" route de Cot de Higue à Beaupuy




Habitation de Maraîcher
L’habitat toulousain
Quand on parle de Toulouse on pense de suite aux « toulousaines », ces petites maisons avec jardin autrefois réservées aux maraichers en bordure de ville, sans étage ni sous-sol mais pourvu d’un galetas.
Le nom de « toulousaine » n’est pas venu de suite ; ces maisons se sont d’abord appelées maison de maraicher, maison maraichère ou simplement « maraichère ».
Au fur et à mesure que la profession s’est réduite, d’autres artisans se sont installés dans ces maisons qui peu à peu se sont appelées du nom de « toulousaine » mais il faut bien avoir à l’esprit que l’on retrouve ce type de maison un peu partout dans le département.
La toulousaine d'origine n'avait pas d'étage mais un grenier ou plutôt un galetas aéré et éclairé par de petites ouvertures rondes, carrées ou en losange. Elle est construite en briques pleines ou briques foraines ; la toiture est en tuile à deux pentes ; la construction est en brique apparente mais les murs peuvent être crépis et enduits d’un badigeon, la brique restant apparente dans l’entourage des portes et fenêtres.
Habitation de maraîcher. Type intermédiaire entre la maison rurale et la maison urbaine. façade symétrique sur la partie habitation , corniche génoise en brique qui supporte la gouttière en zinc. les encadrements, linteaux, arches de chaînage d'angle, sont en briques cuites.
Hangar à arcades, caractéristique du Lauragais.


Portail caractéristique d'une maison de maître

hangar agricole à piliers de section carrée avec mur Ouest aveugle, dont les proportions nous remémorent l'influence romaine
La cheminée était l'élément important de la salle commune, qui symbolisait le foyer. En général en plâtre, elle était constitué par une hotte, un manteau faisant saillie, et des montants légèrement en débord.

